Les trois auteurs de cet ouvrage cherchent depuis plusieurs années à comprendre le phénomène de violence verbale entre professionnels (travailleurs sociaux, éducateurs, enseignants etc.)
Si toute prise de parole est potentiellement risquée pour l’image de soi, certaines les sont plus que d’autres. Parfois, selon le contexte, les différends sont difficilement négociables et se cristallisent autour de ‘nœuds conflictuels’ qui peuvent atteindre leur paroxysme dans la réalisation de la violence verbale.
Les professionnels ont donc besoin de comprendre les enjeux des montées en tension verbale auxquelles ils peuvent être quotidiennement confrontés, pour éviter, par ricochet, les pressions au sein des équipes.
Les auteur (e) s :
Claudine Moïse mène des recherches sur les contacts de langues dans une perspective discursive et interactionnelle. Elle travaille sur les processus de minorisation culturels et linguistiques liés à la mondialisation (minorités francophones hors Québec) et s’intéresse aux procédés linguistiques liés à la construction des identités en interaction. Dans ce cadre, elle est responsable d’un projet de recherche portant sur la violence verbale.
Diplômé en anthropologie, Emmanuel Meunier travaille depuis plusieurs années sur la question de la violence dans le contexte des relations entre usagers et professionnels des secteurs du social, de l’éducatif et du sanitaire et des interactions entre professionnels au sein des équipes.
Christina Romain est maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille. Elle travaille notamment à la compréhension et à la description de la violence verbale en milieu scolaire ainsi qu’aux liens existants entre la construction de la relation interpersonnelle et la gestion de la montée en tension violente de l’interaction.